Ce qui est bon c'est se balader en montagne. Tu t'arrêtes, quelques minutes, tu souris, à personne (ou p'tet aux arbres) et tu prends une grande inspiration, avant de redémarrer ta marche.
Ce qui est bon c'est de se réveiller doucement, en baillant grand, très grand. Soupirer, se retourner, se re-caler, se rendormir.
Ce qui est bon c'est de fumer cette cigarette après le repas, comme un point final à la dégustation.
Ce qui est bon c'est d'avoir du courrier dans sa boite aux lettres, de lire SES mots. Et frissonner.
Ce qui est bon c'est de retrouver un vieil ami, et de parler de tout et de rien, comme avant, comme si le temps ne s'était jamais écoulé.
Ce qui est bon c'est de savoir que tu lui manque et qu'il n'a qu'une envie : te serrer dans ses bras. Une véritable longueur d'onde.
Ce qui est bon c'est de rire, de rire, de rire et articuler "ah putain j'ai mal au zygomatiques".
Ce qui est bon c'est un pique-nique dans un clairière, des chants, des rires, des discussions.
Ce qui est bon c'est de voir arriver le frérot sur un moto, enlever son casque et balancer "salut ma soeur, ça va ?". Simplement.
Ce qui est bon c'est d'écrire ses quelques mots en espérant que d'autres se réjouisse comme moi des choses simples que la vie nous offre.


 

Alors oui, on écrit tous notre roman.
 Non pas que notre vie soit romanesque à souhait, parfois nos amours peuvent être éphémères, ou brutaux,
nos études ennuyeuses, nos rencontres restreintes, mais notre vie est un livre, dont on doit s'occuper des pages. 

On a le droit de les relires, ce sont les souvenirs.

On a le droit d'en déchirer quelques un, c'est l'oubli, pour un moment.

On a le droit d'en tourner une quand ça ne va pas. Parfois on doit s'obliger . 
On aimait bien, mais à force d'y rester la tête nous tourne, ça se répète, un malaise s'installe.

.............................................Notre Vie est notre Livre,.......................................................

c'est un peu nous qui l'écrivons. Pas seulement, nous, d'accord. 
Mais tu as le choix, comme dans ton livre préféré, de t'y promener, comme si de rien. 
Tu as le droit de souligner des passages, de raturer des phrases, tu as le droit de sauter des pages, de plier un coin,
tu as le droit de mettre un marque page et le laisser plusieurs jours.

 

Le double de mon âge et je ne le sens pas.
C'est comme s'il n'avait pas de prénom, qu'il était juste là, au bon moment, au bon endroit.
Il n'est personne et tout l'monde à la fois, sans rien connaître de lui, et en même temps en sachant beaucoup.
On est différent, mais tellement pareil. On se voit sans se regarder et on se croise sans se parler.
Une drôle d'histoire, peut-être pas très saine, qui fait un peu peur, mais un émoi si réel...